C’est fou comme certains rêves sont prégnants

Cette nuit j’ai fait un rêve magnifique de ceux qui m’accompagnent une bonne partie de la journée qui succède à la nuit. J’ai rêvé d’une petite fille espiègle et riant, montrant ainsi de jolies dents blanches. Pourquoi est-ce que je me souviens de ce détail ?

Elle se badigeonnait d’une substance blanche, peut-être de la peinture ou du fromage blanc. Elle riait aux éclats. Je l’admirais, j’étais là à l’observer comme on observe quelque chose de rare et de précieux. Je n’ai rien dit de tout notre moment partagé.

Elle me voyait. À un moment elle était dans mes bras. Elle y est venue à moins que ce soit moi qui l’aie prise dans les miens. Je ne ressens pas l’avoir contrainte en étant si près d’elle. Je restais silencieuse et pourtant je pensais que ce qu’elle faisait n’était pas… approprié, que ce n’était pas quelque chose qu’on fait. Elle restait là mutine me voyant mais sans me regarder vraiment elle avait clairement d’autres préoccupations. Elle jouait. Je pleure en écrivant cela. Je pleure de ne pas avoir ri avec elle. Je suis contente ou soulagée de ne rien lui avoir dit, ni reproches ni consignes. C’est déjà ça.

Je suis heureuse d’avoir rêvé de cette enfant. Je me souviens que lorsqu’elle était encore dans mes bras, un chien s’est approché joyeux et cette fillette l’a tartiné de blanc comme on mettrait du fromage mousseux sur une tartine. Le canidé semblait apprécier cette plaisanterie et a commencé à lui donner de grands coups de langues affectueux. J’observais toujours muette. Et puis j’ai dû passer à autre chose…

C’est fou comme certains rêves sont poignants, prégnants à tel point que les faire revenir à mon esprit revient à avoir vécu la situation. Je décris les souvenirs d’un rêve, une mémoire de rêves comme je décrirais le souvenir d’un moment réel.

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